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La Loge d'Aymeric

Carmen, compagnie Antonio Gadès

27 Décembre 2012, 23:00pm

Publié par La loge d'Aymeric

Grâce à l’excellente bloggeuse qui tient Impressions Danses, je me retrouve avec deux places pour assister à la générale de Carmen par la compagnie d’Antonio Gadès, nom apparemment illustre de la danse flamenco et qui a aidé a popularisé le genre à travers le monde. N’ayant pas eu le courage (ou l’argent, ou les places) d’affronter la Carmen de Bastille, je me console donc avec ce spectacle très innovant pour moi puisqu’il est mon premier de flamenco.

 

Alors ambiance générale oblige, les cliquetis des appareils photo ne rythment absolument pas les pas des danseurs et le public ne se dérange absolument pas pour parler ouvertement. Mon voisin chante ouvertement les airs de Bizet, oui tout le monde connait la partition, merci. D’ailleurs j’ai été agréablement surpris, toute la musique n’est pas enregistrée comme c’est pourtant l’habitude au Palais des Congrès. Deux simples guitares armées de micros et flanquées de quelques chanteurs qui se fondent dans la troupe réalisent une partie réussie de la musique. Je suis en revanche légèrement moins fan de la musique enregistrée des quelques airs de Bizet, ca fait un peu kitsch tout de même, du style : vous avez vu on mélange toutes les Carmen mais c’est bien toujours la même.

 

L’histoire se suit sans trop de complication, mais j’ai quand même un peu de mal à voir la transition entre le cours de danse et l’histoire plus classique de Carmen. Une fois la trame de Mérimée lancée, tout va bien, on repère sans problème les moments phares de l’histoire : la bataille de Carmen, la mise en prison de José, son combat et son meurtre avec un bandit, son amour avec Carmen, l’arrivée du toréador et la scène finale. Tout cela entre des scènes de cour de danse flamenco où le professeur tombe peu à peu amoureux du personnage de Carmen. La fin est encore plus brouillonne, les danseurs se font applaudir une fois à la suite de la mort de Carmen. Puis ils reviennent dans leur cours de danse, se refont applaudir. Et une dernière fois la même chose.

 

http://static.guim.co.uk/sys-images/Arts/Arts_/Pictures/2009/3/23/1237800888365/Carmen-at-Sadlers-Wells-002.jpgPour parler de la danse proprement dite, c’était mon premier spectacle de flamenco et j’ai été très intéressé ! Même si on connait évidemment l’histoire, un suspens ambiance la scène, à quel moment est ce que cette main qui s’agite si précisément et si doucement va-t-elle agir bien plus violemment ? Le tout est rythmé par ce claquement calculé et précis et ces bras qui s’agitent. C’est sportif, tendu, mais cela reste un joli spectacle.

 

Car c’est également la fougue et la passion hispaniques qui s’expriment ici, notamment dans ce très chaud duo entre Carmen et Don José. Mais en réalité ces sentiments de sensualité sont permanents, se mélangent avec de la grande fierté ibérique, même dans les moments de combat entre hommes. Même cette vieille et petite gitane qu’ils sont allés dégoter au fond de l’Andalousie réussit à exprimer de la chaleur.

 

Les personnages s’amusent sur scène, à la fois danseur, chanteur de chœur et spectateur de leur propre spectacle. Mon seul regret ? Ne pas comprendre l’espagnol pour entendre les chants ou les cris que poussent parfois les danseurs.

 

Une chaleur donc ambiance la scène du Palais des Congrès, qui devrait sans problème monter même jusqu’aux derniers rangs de ce grand amphithéâtre. Je verrai La Pepa la semaine prochaine par la compagnie Sara Baras au Théâtre des Champs dans le même registre flamenco.

 

Dans la salle: Klariscope, Palpatine et Grignotages

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