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La Loge d'Aymeric

Light par le Béjart Ballet Lausanne

14 Juin 2013, 12:44pm

Publié par La loge d'Aymeric

Théâtre de Chaillot
9 juin 2013
Light: Kateryna Shalkina; La femme: Elisabeth Ros; Venezia: Lisa Cano; Poverello: Julien Favreau; Le Marquis: Iker Murillo Badiola; Le prêtre roux: Harrison Wynn; Giraluce: Marco Merenda

 

Comme j'ai pu le voir récemment dans le Boléro, Béjart est décidément un chorégraphe que j'apprécie. A l'inverse de nombre d'entre eux, je n'ai pratiquement jamais été déçu devant une de ses œuvres. J'en sors toujours heureux, avec un sourire aux lèvres et une envie de vivre. J'avais lu que certains n'aimaient pas ces ballets, trop populaires, trop faciles. Mais Béjart est sans doute le des premiers chorégraphes à avoir rempli le palais des sports pour un spectacle de danse, beau signe de réussite de démocratisation d’un art jugé parfois élitiste.

Light est un hymne a la danse, un semblant de propos est installé, une excuse, un cadre pour délimiter les danseurs. Béjart vieillit mal, c’est une évidence, mais ici la chorégraphie a un aspect vintage. Pas de costume, de lumière ou de décors aussi affreux que dans Kabuki par exemple.

Le cadre est celui de San Francisco des années 80: rainbow flag, musique contemporaine (un peu vieillie certes). Mais on s'en détache rapidement. Saint François vient chercher la femme et l'entraine dans l'univers qui baignera toute l'œuvre: Venise au XVIIIe, sous les musiques de Vivaldi, entourée par les personnages de la commedia dell'arte. Elle y donnera jour à sa fille Light, espoir entre les peuples et les régions du monde.

Mais qu'importe l'histoire, car c'est bien la danse qui est ici la plus importante. Les corps se succèdent, emmenés par des figures de proue comme le prêtre roux (Vivaldi), le marquis. Le corps des couleurs est particulièrement remarquables, oscillant entre langage classique et moderne. Les solos commencent par brouiller les pistes du traditionnel homme/femme et le meilleur moment est sans doute le pas entre Elisabeth Ros et Shalkina, la mère et la fille. Ros sert d'appui à sa fille qui esquisse ses premiers pas. Le langage est presque classique: pointes, dépliés. C'est facile d'accès, le public comprend tout de suite.

Le marquis nous offre également une jolie prestation en grande finesse entourée des pulcinellas, ces personnages de gravure qui semblent sortir de la musique de Vivaldi. C’est le pas de deux de Light et du poverello Favreau est un délice, une complicité et un apprentissage. C'est comme une transmission de savoir de la danse.

Light par le Béjart Ballet Lausanne
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M
The photo itself clearly says the quality of choreography. The costumes have been designed in an attractive manner. It would be so nice if you share a video of their stage performance. I am so happy to know about the works of Bejart.
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O
good share
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