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La Loge d'Aymeric

LSO/Gergiev Brahms et Szymanowski à Pleyel

10 Octobre 2012, 09:50am

Publié par La loge d'Aymeric

Après un premier concert, je m’étais enfin décidé à prendre un abonnement à Pleyel. Je récupère ce qu’il reste dans les choix jeunes. Neuf concerts à neuf euros, j’aurais tort de me priver !

Je commence donc par un nom connu : le London Symphony Orchestra, formation s’il en est, dirigé par Gergiev, chef suprême du Mariinksy. Je vais donc à Pleyel en connaissance des noms, plus qu’en confiance.

Comment passer du rang X au rang E, aucun problème de replacement, surtout sans peur de croiser des ouvreurs désagréables. Tous souriants d'ailleurs les ouvreurs, et je croise une camarade de cours dans la petite robe noire de l’ouvreuse. Elle avait l’air ravi d’entendre la deuxième de Brahms !

Car Brahms il y avait ! L’ouverture tragique est un petit bijou ! Quand une ouverture d’opéra n’est pas un pot-pourri du reste de l’œuvre, elle est souvent l’occasion pour le compositeur de briller de tout son art pour arriver à quelque chose de brillant. Ainsi dans La Force du Destin, l’ouverture est la seule chose qui m’ait vraiment marqué.

Ici l’ouverture d’un concert donc. Des sentiments à évoquer dès le début. Tragique c’est certain, mais également nostalgique ou mélancolique. Je voyais quelqu’un avançant et se rappelant des différents passages de sa vie. Beaucoup de choses se sont mal passées, tout espoir semble abandonner. Lorsqu’une clarinette tente de s’imposer, elle est soudainement engloutie par le flot des violons.

Mais non, notre compagnon se rebelle jusqu’au bout ! Pas de fin légère, de longues fins de notes, mais un gros padadadam ! Comme si jamais il n’accepterait de se rendre, la résistance continue ! Courte, concise, j’ai beaucoup aimé !

La deuxième de Brahms qui clôt le programme est d’une grande force, mais ici sans violence. Une énergie joyeuse qui peut rappeler les thèmes hongrois. En face, lui répondant, une sorte de tristesse notamment dans le deuxième mouvement. Les deux derniers mouvements semblent s’expédier très vite, ils sont particulièrement stimulants.

Puis reste le Szymanowski, j’ai eu un peu de mal à tenir tout le coup, mais toujours plus que mon voisin qui s’est simplement endormi. Un point très positif néanmoins : un super premier violon ! J’adore l’impression que j’ai eue de débat entre le premier violon et le reste des violons, l’un répondant à l’autre.

Globalement, comme souvent, j’ai été ravi de mon après-midi. Le LSO m'a vraiment impressionné, des mouvements d'ensemble pour des notes du tonnerre et un rythme fluide. Mais je n’en sors pas subjugué, comme je m’attendais à l’être vu l’affiche ! C’est peut être ca ce que dit DjacBaweur quand il parle de Non Brahms. L’orchestre n’aurait pas su me transmettre tout ce qu’il devait faire. Mais donc quoi ? que manquait-il ?

C’est décidément une tâche ardue de rédiger une chronique sur la musique, il faudrait que j’en fasse pour pouvoir mieux analyser. Ou sinon encore mieux : continuer à profiter des concerts. L’éternel ravi.

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